Les Caprices de Marianne

Cette pièce de théâtre en deux actes d'Alfred de Musset, appartenant au mouvement romantique, paraît le 15 mai 1833 dans la Revue des Deux Mondes avant d'être créée à la Comédie-Française le 14 juin 1851. Qualifiée de « comédie » par Musset, elle s'apparente en réalité plus au genre du drame. Cette œuvre fait partie des « Spectacles dans un fauteuil » (le théâtre créé pour être lu et pas représenté), car la précédente expérience théâtrale de Musset, La Nuit vénitienne (1830), avait été douloureuse pour l'auteur, le public du théâtre de l'Odéon ayant assez mal accueilli les acteurs. Suzanne Béranger, qui tenait le premier rôle, avait eu la fâcheuse idée de s'appuyer sur un treillage vert dont la peinture était encore fraîche et s'était vue brusquement couverte de carreaux verdâtres de la ceinture jusqu'aux pieds ; le parterre avait alors poussé des cris d'animaux et Musset avait déclaré qu'il ne voulait plus que l'on joue ses pièces.

La pièce ne sera jouée en France qu'en 1851 à la Comédie-Française, avec de nombreux changements imposés par la censure. En effet, à l'époque, l'œuvre est en partie considérée comme moralement reprochable, et sa construction qui méprise les règles d'écriture existantes choque.

L'HISTOIRE

A Naples, le jeune Coelio est éperdument amoureux de Marianne, une jeune femme mariée au juge Claudio, qui ne sort de chez elle que pour aller à la messe. Dévoré par cet amour, il n’ose l’aborder. Il fait appel à son ami Octave, un jouisseur libertin très éloigné du romantisme exacerbé de Coelio, pour plaider en sa faveur. Celui-ci, bien que fidèle à son ami, sème l’ambiguïté et fera naître des sentiments amoureux chez la belle Marianne.

Un triangle amoureux se forme entre Coelio, Marianne et Octave, auquel s’ajoute la jalousie du juge Claudio : un drame pourrait bien advenir.